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Les tests de QI

  • ibtissemboumediene
  • 11 janv. 2016
  • 16 min de lecture

Au début du 20ème siècle, avec les lois de Jules Ferry, on observe vite que certains enfants sont incapables de suivre l'enseignement dans la classe ordinaire.

En 1904, le Ministère de l'Education nationale, demande à Binet de construire un outil pour identifier les élèves qui n'arrivaient pas à suivre à l'école, afin de pouvoir les envoyer dans des écoles spécialisées, où ils pourraient ainsi si sentir mieux.

En 1905, Alfred Binet et son collaborateur le docteur Simon, publient une première version de leur Echelle Métrique de l'Intelligence.

Principe: Des questions ont été posées à un grand nombre d'enfants. Les questions pertinentes ont ensuite été classées de façon croissante, en fonction de la maturité intellectuelle à laquelle elle correspondaient, et ont été posées dans ce même ordre aux enfants. Enfin, selon les questions sur lesquelles l'enfant bloque, il est possible d'évaluer sa maturité intellectuelle.

Cette méthode permettait de déterminer de combien d'années l'enfant était mentalement en avance ou en retard par rapport aux enfants du même âge.

En 1912, William Stern, un psychologue et écrivain allemand, développe une méthode de détermination du quotient intellectuel. Il définit celui-ci comme le rapport entre l'âge mental et l'âge chronologique. Ensuite, Stern suggère de multiplier ce quotient intellectuel par 100 afin d'éliminer les fractions.

QI= (Age mental/Age physique) ×100

En 1916, le QI se popularise. En effet, Lewis Terman,un psychologue de l'université américaine de Stanford adopte l'échelle française et la transforme pour les besoins américains.

Ce calcul du QI n'a plus de sens chez l'adulte puisque l'âge mental n'augmente plus après 16 ans: le QI de Stern ne peut donc pas etre étudié chez l'adulte. C'est pour cette raison qu'en 1939, David Wechsler met au point un test pour adulte (Wechsler Adult Intelligence Scale) en rejettant la notion d'âge mental, laquelle servait habituellement pour mesurer l'intelligence humaine. Il défini l'intelligence comme une capacité, globale, d'agir selon une intention, de penser rationnellement et d'agir effectivement sur son environnement.

Pour lui, l'intelligence normale est une valeur moyenne pour les membres d'un groupe défini. Sur une échelle normalisée, la valeur moyenne, établie à 100, devrait représenter la moyenne de ce groupe. Le choix d'une moyenne de 100 et d'un écart-type de 15 permet d'obtenir des résultats proches de ceux obtenus avec les tests de Stern pour les Q.I. moyens.

Il proposa en 1949, selon les mêmes principes, une échelle pour enfants, le WISC (Wechsler Intelligence Scale Children), puis en 1981 il publia le WPPSI (Wechlser Preschool and Primary Scale of Intelligence) pour encore les plus petits.

Lorsque l'on construit un test, on le soumet à une population de référence, d'étalonnage. Cette population de sujets est choisi selon des critères assez précis: le sexe, l'âge, le niveau socio-économique. En effet, la population est choisie en fonction des objectifs du test.C'est le point de comparaison pour un sujet.

Les tests passés auprès de psychologues sont révisés à peu près tous les 10 ans. Ils sont actualisés et remplacés pour mieux coller à l'évolution de la société, et notamment pour contredire l'effet Flynn

représentant une augmentation de 0,3 point de QI tous les ans dans l'ensemble de la population.

Il faut en effet évoquer « l'effet Flynn », ce zélandais compara les résultats de deux tests de générations différentes, il remarqua que les résultats étaient bien meilleurs dans la version ancienne des deux tests.

Nous pouvons interpréter que de ce fait la population de 1970 par exemple, était moins intelligente que celle de nos jours. Selon la théorie de Flynn, cette évolution des score de QI peut être en partie expliquée par les progrès réalisés en matière d´éducation et par une meilleure nutrition.

Aujourd'hui,il existe plusieurs tests de QI selon les catégories:

Tests pour enfants:

–WPPSI-III en deux versions: de 2ans et 6mois à 3ans et 11mois ; et de 4ans à 7ans et 3mois.

–WISC de 6ans à 16ans et 11mois , Wisc III ( 6 ans à 16 ans et 11mois)..

–K-ABC de 2ans et demi à 12ans et demi

Tests pour adultes:

–WAIS

–Cattel Culture Fair III

–Le test de Stanford Binet

Tests pour surdoués: Test TITAN

On s'intéressera, ici, aux tests de QI les plus connus, le test de Wechsler et de Cattel.

Il existe trois types de tests de Wechlser qui sont destinés à trois âges différents mais nous parlerons et détaillerons en particulier le test pour adultes, le WAIS, à sa version actuelle le WAIS-IV.

En 1939, un psychologue américain nommé David Wechlser, publia une batterie de tests à l'intention des adultes afin de mesurer leur intelligence.

Toute personne qui souhaite aujourd'hui passer un bilan psychométrique avec l'échelle de Wechsler doit se voir proposer le Wais-IV (si c'est un adulte) et non une version antérieure (Wais-III par exemple). Cette quatrième version est parue aux Etats-Unis en 2008, puis en France en 2011.

Il faut savoir qu'un test n'est valable que dans le pays dans lequel il a été élaboré et dans lequel il a été étalonné. Même si les deux pays ont la même langue, il s'agit de culture au sens large, pas seulement de langue.

Ainsi le test Wais-IV français est différent du Wais-IV belge, suisse ou canadien francophones.

Il faut s'assurer de la réelle capacité du psychologue à réaliser et analyser un bilan. Tous les psychologues ne sont pas formés ou encore habitués à manier les outils psychométriques.

Il y a un délai de 2 ans à respecter entre la passation de 2 tests identiques et de même version.

Et ce dans le but d'éviter ce que l’on nomme « l’effet mémoire », c’est à dire des résultats qui seraient nécessairement faussés par la mémorisation, même parfaitement inconsciente des différents items, ainsi que la familiarisation avec les tâches demandées. Le test n’aurait strictement plus

aucune valeur.

La répartition statistique des résultats du Wais comme des autres tests de Wechsler se fait selon une courbe de distribution normale de l'intelligence que l'on appelera plus souvent courbe de Gauss.

La moyenne est établie à 100, avec un écart-type de 15 points. Il n’est pas une mesure exacte de l’intelligence mais est à considérer comme un indicateur de la qualité du fonctionnement cognitif d’un individu à un instant T.

L'étalonnage va tout simplement permettre au score d'être interprétable, car un chiffre de QI total est un chiffre relatif. Dans l'absolu, il ne veut rien dire. Il trouve sa signification en le mettant en parallèle avec la courbe de Gauss.

La répartition est la suivante :

- 2,5% de la population présente un QI inférieur à 70 et donc, un retard mental (dont 0,13% présente un QI inférieur à 55)

- 95% de la population présente un QI compris entre 70 et 130 (de l'intelligence faible à l'intelligence supérieure, en passant par la norme, norme qui peut être moyenne basse ou moyenne haute)

- 2,5% de la population présente un QI supérieur 130 et donc un haut potentiel intellectuel (dont 0,13% présente un QI supérieur à 145, pouvant être qualifié de très haut quotient intellectuel. Soit à peine plus d'1‰. Ce taux tombe alors à 0,025% pour un score à partir de 150, soit seulement un peu plus d'1 personne sur 5000.)

Le WAIS-IV a été étalonné sur 876 sujets en France, et celui-ci a été réalisé par tranche d'âge, pour masquer les effets de l'âge.

Ainsi le Wais-IV distingue 11 tranches d'âge qui vont de 16-17 ans à 75à79 ans.

Chaque tranche d'âge disposent de sa propre table de conversion des notes brutes aux subtests en notes standards.

Le test se passe sur une durée pouvant aller de 60 à 90 minutes en moyenne.

Celui-ci est bâti autour de 10 subtests(tests destinés à vérifier un point plus particulier d'un test général) principaux, et 5 subtests qui ne sont qu'optionnels.

Ces subtests sont notés par des notes standards allant de 1 à 19, leur moyenne est de 10, l'écart-type est de 3 points et leur distribution est la suivante :

- de 1 à 6 : inférieur à la norme

- 7 : faible

- 8 à 12 : compris dans la norme

- 13 : fort

- 14 à 19 : supérieur (le seuil du surdouement s'exprime dans ces scores de subtest lorsque ≥ 16)

Mais avant d’apparaître sous forme de notes standards, elles sont dans un premier temps des notes brutes.

Chaque subtest a ses règles de cotation. La cotation donne la note brute obtenue subtest par subtest, puis chacune de ces notes brutes est alors convertie par le psychologue en notexstandard.

Le tableau de conversion des notes brutes en notes standard dépend en fait de l'âge de la personne qui a passé le test.

L'ordre d’administration des subtests doit toujours être le même.

De même, chaque subtest commence toujours avec un exemple concret ce qui permet à la personne de bien saisir ce qui est attendu.

Le QI limité à 160 sur l'échelle de Wechsler s’obtient à partir des 4 indices suivants :

◈ l'ICV (Indice de Compréhension Verbale)

◈ l'IRP (Indice de Raisonnement Perceptif)

◈ l'IMT (Indice de Mémoire de Travail)

◈ l'IVT (Indice de Vitesse de Traitement)

Ils sont tous les trois chacun limités à 150.

Un indice permettant d’évaluer la détérioration mentale, utilisé auprès des sujets âgés ou présentant un trouble de la personnalité, est en cours d’élaboration.

L'Indice de Compréhension Verbale, non chronométré, reflète la performance verbale du sujet, de concentration ou de la vitesse de réalisation des tâches :

- Subtest "Similitudes"

Il est composé d'une vingtaine d'items, rangés par difficulté croissante. Chaque item est constitué de 2 mots différents, la tâche consistant à trouver une ressemblance entre ces 2 mots.

La cotation de ce subtest est, selon les réponses données : 0 / 1 / 2 points.

Exemple de question : En quoi une récompense et une punition se ressemblent-elles ?

- Subtest "Vocabulaire"

Composé d'une trentaine d'items dans ce subtest il s'agit de définir les mots présentés.

Cotation : 0 / 1 / 2 points.

On considère cette épreuve comme témoin de la facilité à apprendre.

Exemple : Que veut dire le mot « conjecture » ?

- Subtest "Information"

Il est composé d'une trentaine d'items. Chacun d'eux constitue une question d'information (portant sur des connaissances générales) à laquelle il faut répondre par oral.

Cotation : 0 / 1 point.

Exemple : Qu’est ce qu’un thermomètre ?

Subtest supplémentaire "Compréhension"

Il est composé d'une vingtaine d'items constituant chacun une situation ou un problème de la vie en général.

Cotation : 0 / 1 / 2 points.

Cette épreuve fait appel au bon sens et aux règles de fonctionnement de la société.

Exemple : Pourquoi y a-t-il un âge minimum pour voter ?

L'Indice de Raisonnement Perceptif, chronométré, constitue une bonne mesure des capacités visuo-spatiales de l'individu:

- Subtest "Cubes"

Il est composé d'une quinzaine d'items, rangés par difficulté croissante, avec manipulation des cubes. Chaque item représente une figure à reproduire.

Cotation : 0 / 1 / 2 points, avec une bonification en fonction du temps de réponse (de 1 à 3 points supplémentaires). A l'inverse, en cas de temps dépassé, et ce même si la figure est correctement reproduite, le score sera minoré.

- Subtest "Matrices"

Il est composé d'une vingtaine d'items pour lesquels il faut identifier sur une feuille, parmi 5 réponses possibles, laquelle complète la matrice dont il manque une partie.

Cotation : 0 / 1 point.

C'est une épreuve évaluant l'intelligence visuo-spatiale.

- Subtest "Puzzles visuels"

Il est composé d'une vingtaine d'items. Une image est présentée et il s'agit de sélectionner parmi 6 possibilités de réponses les 3 pièces de puzzle qui permettent de reconstituer le puzzle complet.

Subtest supplémentaire "Complètement d'images"

Il est composé d'une vingtaine d'items. Il s’agit de trouver le détail manquant sur chaque carte présentée.

Cotation : 0 / 1 point.

Subtest supplémentaire "Balances"

Il est composé d'une vingtaine d'items. Sur un livret Wais-IV, on présente au sujet une ou plusieurs illustrations de balances à plateaux. Le but étant qu'il sélectionne parmi 5 possibilités de réponses, et dans un temps limité, le poids manquant qui va permettre d'équilibrer les plateaux.

Cotation : 0 / 1 point.

L'Indice de Mémoire de Travail met l’accent sur des performances où l'indivu a besoin de se concentrer et d'être attentionné vis-à-vis des informations verbales et des résolutions mentales de

problèmes.

- Subtest "Mémoire des chiffres"

Il est composé d'une trentaine d'items répartis désormais en 3 séries d'exercices : mémoire des chiffres en ordre direct, en ordre inverse et enfin en ordre croissant. Le jeu consiste à être en mesure de retenir une série de chiffres présentée verbalement par le psychologue et de parvenir à restituer les éléments, selon les consignes.

Cotation : 0 / 1 / 2 points.

C'est une épreuve qui mobilise la mémoire à court terme et la mémoire de travail.

Exemple : Le psychologue donne « T-9-A-3 », le sujet doit répondre « 3-9-A-T »

- Subtest "Arithmétique"

Il est composé d'une vingtaine d'items ayant pour but la résolution de problèmes mathématiques en un temps limité, sans avoir l’énoncé sous les yeux.

Cotation : 0 / 1 / 2 points.

C'est une épreuve évaluant les capacités de résolution de problèmes, de mise en place de stratégies, de calcul mental.

Exemple : A la fin de la journée, un boulanger a vendu 56 pains. L’après-midi, il en a vendu 19. Combien de pains a-t-il vendu le matin ?

Subtest supplémentaire "Séquence lettres / chiffres"

Il est composé d'une dizaine d'items. L'objectif est de pouvoir restituer dans l’ordre alphabétique et croissant une série de chiffres et de lettres donnée oralement dans le désordre par le psychologue.

Cotation : 0 / 1 point.

Cette épreuve analyse la mémoire de travail et l'attention de la personne passant le test.

Exemple : K-2-C-7-S (la réponse attendue est 2-7-C-K-S)

L'Indice de Vitesse de Traitement, chronométré, met l’accent sur la performance du sujet dans des domaines nécessitant rapidité et précision d’exécution

- Subtest "Symboles"

Il se présente sous la forme de séries de 2 groupes de symboles. Le sujet doit indiquer si oui ou non il retrouve 1 des 2 symboles isolés dans le groupe de 5 symboles. Le temps de passation est limité à 2 minutes.

La cotation de ce subtest est fonction du nombre de réponses correctes produites dans le laps de temps autorisé.

C'est une épreuve qui fait intervenir le repérage et l’analyse visuelle de formes graphiques complexes.

- Subtest "Code"

Il s'agit de compléter un ensemble de dizaines de cases vides sur plusieurs planches, à l’aide de signes codés et dans un temps limité à 120 secondes, chronométré par le psychologue.

La cotation de ce subtest est fonction du nombre de case correctement remplies en un temps limité.

Elle est systématiquement chutée par les personnes HQI ou THQI ( Haut quotient intellectuel, Très haut quotient intellectuel, on parle dans ce cas des personnes au delà de 145), qui n'y trouvent aucun intérêt et sont ennuyées par cette activité répétitive.

Subtest supplémentaire "Barrage"

Le sujet doit barrer 2 formes géométriques cibles en un temps limité et en respectant les couleurs de ces formes, l'objectif étant d'avancer le plus possible dans ce délai imposé et chronométré.

Cotation : 0 / 1 point.

Il arrive assez souvent, que le QI total ne soit finalement pas calculable.

En effet parfois les résultats des indices sont jugés trop hétérogènes. C'est à dire que l'écart entre eux est trop élevé pour qu'un QI total ait un sens réel.

A partir d'un écart de 15 points entre deux indices, il est admis qu'il y a "hétérogénéité" dans les résultats. Si l'écart est de 0 à 14 points, on parlera alors de résultats "homogènes" et le QI sera

calculé sans aucun problème. Il aura uneXvaleur, un sens.

Par exemple, si la moyenne d'une classe est de 11 avec un écart type faible, cela veut dire qu'une grande majorité d'élèves ont des notes proches ou égales à 11, donc le niveau de la classe est homogène. En revanche si l'écart type est important, un nombre significatif d'élèves peuvent avoir 17/20 et d'autres 5/20. Trés peu d'élèves auront une note autour de 11/20. La classe est hétèrogéne.

L'écart-type des scores en terme de notes standards de chacun des subtest est de 3 points, ainsi il y a hétérogénéité sur l'indice lorsqu'il y a plus de 3 points de différence entre les subtests d'un indice.

Bien-sûr un QI total non-calculable ne signifie en aucun cas que le bilan n'est pas interprétable.

→ Pour analyser les résultats, le psychologue s’appuiera sur :

- les compétences spécifiques et indépendantes mises en évidence par les 4 indices

- la répartitions des différentes notes par rapport à la norme

- l’analyse des forces et des faiblesses du sujet

- son expérience et ses observations lors de l'entretien

Par exemple, des profils de ce type sont assez fréquents chez les surdoués, enfants comme adultes :

ICV 148

IRP 123

IMT 116

IVT 103

Dans ce cas, les 25 points séparant l'ICV de l'IRP ne permettent pas de calculer un QI total qui puisse être représentatif, mais n'empêchent pas l'interprétation du test.

Dans le cas de résultats hétérogènes, le psychologue essaiera toujours d'identifier la cause de ces écarts.

Il est aussi possible que des trouble associés (Dys ( dyslexie, dysphasie, discaluclie, dysorthographie) , TDA (Trouble du Déficit d'Attention) , TED (trouble envahissant du développement), etc.) rendent les scores moins homogènes.

Il existe en outre un autre indice l'IAG (Indice d'Aptitude Générale).

Le psychologue pourra ainsi calculer l'IAG pour le Wais-IV s'il estime que celui-ci pourrait apporter quelque chose au bilan.

Il s'agit d'une note optionnelle, calculée à partir de la note standard des 3 subtests obligatoires de l'ICV et des 3 trois subtests obligatoires de l'IRP. Sa moyenne est établie à 100 et son écart-type est de 14,99.

On utilise cet indice dans le but d'obtenir une note globale qui soit moins sensible à la mémoire de travail et à la vitesse de traitement, comme peut l'être le QI total.

On recommande également son calcul pour les personnes souffrant d’atteintes neuropsychologiques affectant la mémoire ou le temps de réponse, comme la mémoire et la vitesse de traitement ne sont pas évaluée.

Certains psychologues, en France comme à l'étranger, préfèrent exprimer les résultats en rang percentile. Cela revient à faire un découpage en 100 portions de sorte que chaque portion sous la courbe couvre une même surface, c'est exactement le même principe que dans le cas des quartiles.

Aussi, de plus en plus de psychologues choisissent de donner les résultats chiffrés dans un intervalle de confiance.

Il peut être de 95% comme de 90%.

Ainsi un QI global de 131 qui sera exprimé dans un intervalle de confiance de 95% se présentera de cette façon : QI compris entre 126 et 1136. Le même QIT de 131, s'il est présenté dans un intervalle

de 90% ira de 128 à 134.

Le QI reflète alors une position relative d'un individu par rapport à sa classe d'âge, et non un résultat isolé. Dans le WISC, le score moyen d'un enfant de 9 ans est plus élevé que celui d'un enfant de 6 ans en valeur absolue, mais ils ont tous deux un QI de 100. D'une certaine manière, en valeur absolue, un enfant normal devient de plus en plus intelligent en grandissant. Or le QI d'un individu change rarement au-delà de l'âge de 5 ou 6 ans.

Le test de Cattell s'agit d'un test de personnalité mis au point par Raymond Cattell.

Ce test est particulièrement apprécié par les recruteurs pour mesurer chez les candidats à l'embauche :

* L'extraversion

* L'indépendance

* La sensibilité

* L'anxiété

Le test de Cattell se veut a-culturel, ce qui n'est pas le cas dans tous les tests de QI. Celui du WAIS comprend une partie sensible à la culture de la personne qui passe le test (exemple de question :Qui a écrit Hamlet ?).

CATTEL a créé trois versions du CFIT (Culture Fair Intelligence Test):

* La série 1 pour les enfants de 4 à 8 ans et les adultes handicapés mentaux

* La série 2 pour les enfants de 8 à 13 ans et les adultes de niveau moyen

* La série 3 pour les grands adolescents et les adultes de niveau supérieur

Seules les séries 2 et 3 ont fait l'objet d'un étalonnage en France en 1959.

Dans ce test Cattell identifie des facteurs d'intelligence cristallisée et fluide.

→ L'intelligence fluide est la capacité à penser logiquement et résoudre des problémes dans certaines situations.Elle est nécessaire pour résoudre tous les problèmes de logique, les problèmes techniques, scientifiques, ou encore mathématiques.

→ L'intelligence cristallisée est la capacité à utiliser les compétences, les connaissances et l'expérience.

Ces tests possédent 5 sortes d'items:

◊analogies: similaires aux analogies verbales, mais sous forme non verbale

◊séries: il faut trouver la logique puis désigner la forme complète de la série.

◊classification: extraire l'élément qui ne va pas avec les autres.

◊matrices: test à choix multiples.

◊topologies: exemple : cinq cases sont dessinées dans lesquelles figurent des carrés et des cercles divers. Désigner dans quelle case on peut dessiner un point situé dans un cercle et en dehors d'un carré.

Il y a une évolution différente avec l'age : l'intelligence cristallisée est résistate au temps, alors que l'intelligence fluide rencontre un déficit avec l'age.

Les psychologues américains utilisent nettement plus les tests de Cattell (CFIT) que leurs homologues français.

Les tests de QI de Cattell sont construits avec un écart type beaucoup plus grand que celui des tests de Wechsler: 24 au lieu de 15 ; mais gardent tout de même la même moyenne 100.

Justement, la plupart des gens confondent, deux échelles pourtant très différentes, celles de Cattel et celle de Wechlser.

En effet les tests de QI de Catell sont construits avec un écart-type beaucoup plus grand que celui des tests de Wechsler : 24 au lieu de 15, le but étant de limiter l'« Effet de Tassement du QI ». La conséquence est que les QI à l'un ou l'autre test ne correspondent pas du tout.

Cette différence d'écart-type explique que l'on ne puisse absolument pas mélanger ou comparer deux scores de QI, obtenus respectivement sur l'une ou l'autre de ces échelle de mesure.

Les séries et les films américains aiment beaucoup faire état d'une intelligence supérieure chez un de leurs personnages. Mais ces chiffres de quotient intellectuel sont dans la plupart des cas exprimés sur l'échelle de Cattell, et non sur l'échelle de Wechsler.

Qu'il s'agisse de Sheldon Cooper (The Big Bang Theory) ou de Spencer Reid (Esprits Criminels), aucun des deux n'a un QI de 187 sur l'échelle de Wechsler. Leur QI est à considérer sur l'échelle de Cattell, et lorsqu'on le convertit, cela donne 154 / 155 sur l'échelle standard de Wechsler, ce qui représente quand même un très haut quotient intellectuel.

Il faut savoir que l'échelle de Wechsler plafonne à 160. Ainsi, un QI de 170, par exemple, est forcément exprimé dans l'échelle de Cattell.

Evidemment il faut parler du célèbre Albert Einstein, qui a selon les sources un QI de 160. Or celui-ci n'a jamais passé de test de QI de son vivant. Son efficience intellectuelle est une simple estimation, basée sur ses travaux.

Il ne faut cependant pas croire que l'échelle de Cattell serait meilleure que celle de Wechsler, au prétexte qu'elle donne l'illusion d'aller plus loin ou d'être plus utilisée sur des QI très élevés. Le plus grand écart-type donne souvent cette impression.

Nous avons décidé de tester 57 personnes sur un test de QI trouvé sur Internet (http://www.mon-qi.com/tests-de-qi.php). Ainsi avec les résultats nous pouvons créer une courbe et nous pouvons la comparer avec la courbe de distribution normale de l'intelligence d'où la moyenne est 100 et d'écart-type 15.

Parmi les sujets ayant passés le test de QI nous retrouvons 7 adultes (passant de fleuriste à ingénieur), 2 en classe de première technologique, 2 en première annéee de BTS/DUT, 3 en classe de seconde et première bacs professionnels, 3 au collège, 3 en classe de seconde, 4 en classe de terminale génrale (ES/S), et 28 en classe de première générale (S/ES/L), puis 1 en deuxième année de CAP.

Les résultats sont analysés par un logiciel statistique « MINITAB » et ceux-ci sont représentés ci dessous :

La moyenne des résultats des 57 personnes est de 113.

L'écart type est de 17.

Le graphique en barre ci-dessus représente le nombre de personnes par classe en fonction de leur résultat.

En bleu est représenté la courbe de Gauss idéale en fonction d'une moyenne de 113 et d'un écart type de 17.

Les données sont assez proches d'une courbe de Gauss (on est à 94% près) , les écarts peuvent s'éxpliquer par un échantillonage trop faible .

Par rapport à la courbe de QI normalisée, la moyenne est supérieure dans notre courbe, 113 au lieu de 100, c'est un écart assez fort pouvant s'expliquer par le choix des personnes sondés. L'écart-type que nous trouvons est 17, c'est donc assez proche de 15, l'écart-type mesuré dans cet échantillon de cette population est donc proche de la théorie.

Les résultats de ce test semblent relativement proches de ceux des tests de QI mais le test doit donc

manquer de précisions. Nous pouvons donc démontrer que ce test trouvé sur internet n'est pas très fiable, tout du moins beaucoup moins que ceux des tests de QI qu'utilisent les professionnels.

Pour en être plus sûr il faudrait poursuivre ce test dans une population non choisie et augmenter la taille de la population. En effet, les sujets choisis pour faire l'étalonnage de la vraie courbe de Gauss sont plus d'une centaine, et sont de classe sociale, d'âges différents. Les sujets que nous avons choisis pour réaliser cette courbe de Gauss sont des amis, collègues, famille, mais surtout beaucoup de jeunes du lycée, la population dépend peut-etre de nos résulats différents de la vraie croube. Et donc l'intelligence est peut-être différente en fonction de l'environnement.


 
 
 

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